La série Le monstre, inspirée du récit autobiographique d’Ingrid Falaise, a bien démarré sa carrière internationale en décrochant une place au palmarès des fictions les plus prometteuses au MIPTV de Cannes.

L’annonce a été effectuée mercredi au Palais des festivals par Virginia Mouseler, présidente du bureau d’études The Wit. Intitulé Monster en anglais, le drame en six épisodes présenté sur ICI Tou.tv Extra depuis février raconte la descente aux enfers de Sophie (Rose-Marie Perreault), une jeune femme de 18 ans qui tombe amoureuse d’un homme (Mehdi Meskar) qui s’avérera un bourreau sans merci.

 

« C’est une série du mouvement #moiaussi dans laquelle la femme est victime d’abus, mais finit par reprendre son pouvoir », a déclaré Mme Mouseler.

Joint au téléphone à partir de Paris, Nicola Merola, le président de Pixcom, la boîte de production derrière Le monstre, a parlé d’un bon coup de pouce pour vendre Le monstre à l’extérieur du Québec. Au cours des derniers jours, M. Merola a constaté à quel point la série touchait les gens, peu importe leur nationalité.

« Nous avons montré notre bande-annonce de trois minutes et plusieurs personnes avaient besoin d’un bon 30 secondes pour s’en remettre. Elles étaient incapables de parler tout de suite après, tellement elles étaient émues. »

« La violence conjugale, c’est malheureusement quelque chose d’universel. »

Mouvement #moiaussi

Le monstre fait partie d’une sélection composée de plusieurs fictions articulées autour de personnages féminins en crise, une tendance forte en 2019, a constaté The Wit. La série québécoise côtoie notamment Honour, une fiction suédoise qui brosse le portrait de quatre amies avocates, témoins d’un crime sexuel 20 ans plus tôt.

On relève également Bad Mothers, une série australienne qualifiée de croisement entre Beautés désespérées (Desperate Housewives) et Petits grands mensonges (Big Little Lies) de Jean-Marc Vallée. L’agence The Wit a retenu Cheat du côté du Royaume-Uni et Dangerous Mums en Espgane.

« Les diffuseurs nous disent souvent qu’ils ont besoin de personnages féminins forts, souligne Nicola Merola de Pixcom. C’est très couru. »

Spread the word. Share this post!